Aujourd’hui, la qualité de vie au travail (QVT) est majoritairement représentée de deux façons.

  • Certains l’assimilent au bien-être individuel, acquis grâce à des formations en gestion personnelle du temps et du stress, des massages, du yoga, de la méditation de pleine conscience (pleine présence ?) dans le cadre d’une psychologie absolument positive, des conciergeries ou des babyfoots, ainsi qu’à  tout ce qui fait aussi une bonne hygiène de vie (sport, nutrition, sommeil…) : il s’agit que chacun gère au mieux tout ce qui lui arrive, pour garantir sa joie, sa santé.

D’autres refusent cette approche dite « hygiéniste» (qui stigmatiserait les fragilités individuelles plutôt que de s’atteler aux causes « racines», organisationnelles) pour prôner des actions sur le travail lui-même (poste physique de travail, moyens d’expression et d’action, qualité de l’information et des relations, sécurisation des parcours professionnels, etc.) : il s’agit de faire en sorte que ce qui porte atteinte à la joie, à la santé, n’arrive pas.

Les exercices de respiration du yoga invitent à prêter attention aux moments subtils qui existent entre expirations et inspirations ; ils symbolisent l’énergie vitale. Envisageons une analogie avec la psychodynamique du travail : Christophe Dejours décrit le travail comme l’écart, souvent peu visible mais irréductible, qui existe entre ce qui est prescrit  par l’organisation, un service « méthodes », la gestion ou le management (procédures, règlements, modes opératoires) et ce qui est vraiment fait (le travail « effectif »). Et si, de la même façon, le « souffle de vie au travail » se nichait justement dans l’espace du dialogue avec les autres, un moment entre l’individu et le groupe ? Le chemin plus que l’objectif ? Ainsi, les espaces de discussions pourraient devenir l’incarnation de la reconnaissance et du pouvoir d’agir, de la QVT.

Les récentes ordonnances gouvernementales lancent justement une réforme du Code du travail, avec deux maîtres-mots : dialogue et accord.

Il est l’heure. D’apprendre à se parler sans heurt (la “saine dispute professionnelle”), pour le meilleur de chacune des parties prenantes. De sortir des guerres de position pour entrer dans des discussions plus anglo-saxonnes que françaises, peut-être, car positivement fondées sur les différents intérêts. Un dialogue qui ne concerne pas que les grandes négociations avec la tête de l’entreprise : un dialogue dans toutes les équipes, un dialogue au-delà des cloisons. Tout de suite. Pour le meilleur du travail et des hommes et des femmes qui le construisent.

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