Ensuite, la virtualisation du travail, cette numérisation forcée par le télétravail, fait écran, met une distance qui s’ajoute à celle des automatisations et robotisations. Le travail est là, mais loin des interactions physiques, de la chaleur humaine (et des conflits vécus de plein fouet ;-)). Adieu poignées de main et bises, notre culture nationale. Les compensations restent distantes : coups de fils bienveillants, activité d’inclusion ludiques, photo d’enfance à l’appui, apérosZoom, etc… Hors du présentiel, une partie de la vie humaine “d’avant” semble exclue du travail. De plus, les journées entières passées devant un écran ne sont pas saines, surtout quand les réunions, toutes programmées pour des heures complètes, rendent les pauses impossibles, ou au prix de dégrader son image professionnelle. Les intermédiaires entre l’être humain et la valeur ajoutée globale de l’entreprise occupent l’espace : fils de discussions, fichiers de comptes rendus, trombinoscopes et autres supports sont davantage nécessaires aux avancées. On entend de moins en moins son nom prononcé : on reçoit plutôt une notification @machin via un logiciel de gestion de projet et il n’est pas rare de découvrir un message pour soi dans un fil de discussion alors que l’émetteur parle à d’autres dans la même visioconférence. On ne se parle plus guère sans réunion prévue, la machine à café repose en silence.
L’exception devient d’aller physiquement travailler. A moins d’une relocalisation de certaines industries, il se peut qu’une bonne partie de la population soit privée de cette partie réellement humaine de la relation de travail. Reconnaissons de grands avantages à cela, notamment, pour les individus comme pour la planète, par la diminution des trajets. Des tensions peuvent apparaître entre ceux qui prennent le risque d’aller travailler sur place et ceux qui sont privés de lien humain (surtout en période de confinement où les loisirs sociaux sont interdits).
Bonjour Françoise
Bravo pour cet article en attendant que la situation s’ameliore , cela fait reflechir ( du fond des Charentes où j’ai bougé pour retrouver mes racines
bonne continuation
Bernard coudin
Merci Bernard ; au plaisir d’une prochaine visio ou autre conversation !