“Nous voulons de la QVT, ne parlons pas de RPS !”

"Nous voulons de la QVT, ne parlons pas de RPS !"

Cette phrase, nous l’entendons souvent de la part de dirigeants qui veulent bien faire : mettre du positif dans la structure, avoir un projet enthousiasmant, un projet qui fait que les salariés vont se sentir bien et non “venir travailler avec la boule au ventre”. 

Nous sommes invités avec insistance à ne pas parler de risques psychosociaux (RPS).

Seulement voilà… 

1. La QVT n'est pas ce que l'on croit généralement

Nous l’avons dit plusieurs fois sur cette antenne : la QVT n’est pas une vitrine faite d’activités relaxantes voire ludiques.  

La QVT vise la satisfaction au travail dans les domaines relatifs à l’activité de travail et ce qu’elle demande aux personnes. La QVT est le résultat d’un mode de fonctionnement, de management, qui donne les moyens de faire du “bon travail”,  de s’exprimer, d’agir.  La QVT garantit respect/considération et marges de manoeuvre.  La QVT pense compétences, reconnaissance, évolution et sécurisation des parcours professionnels.  Elle s’intéresse donc aussi à l’égalité professionnelle et à l’équilibre des temps de vie (dont droit à la déconnexion, télétravail).

Uniquement organiser des ateliers de gestion du stress, des massages et des cours de yoga, c’est se décharger sur les individus (alors culpabilisés pour leur fragilité) de toute responsabilité dans les domaines précédemment cités. 

Si les thèmes de la QVT sont travaillés en parallèle alors, oui, ces activités relaxantes sont utiles.

De la même façon, une sortie en canoë n’est pas une activité de team building, profonde et pérenne : elle ne peut en être qu’un élément, un support. Seule la discussion sur le travail et une incarnation de valeurs (considération, notamment) par la ligne managériale permet un véritable team building .

Alors, le babyfoot, ce sera la cerise sur la gâteau, n’est-ce pas ?

2. Les RPS sont à la QVT
ce que les maladies sont à la santé :
on ne peut pas ne pas en parler, ne pas les traiter

Bien sûr, parler de RPS, c’est inconfortable : c’est parler de choses négatives, qui font généralement peur (le domaine de la psychologie est peu connu, chacun est vite démuni face à la souffrance des autres…). 

De plus, quand on aborde le sujet en entreprise, c’est généralement parce que des troubles psychosociaux sont déjà présents, que la direction se heurte à cette difficulté. A cela s’ajoute le fait que la direction a une responsabilité légale dans ce domaine or, si des troubles psychosociaux sont présents, c’est que quelque chose n’a pas fonctionné à un moment et que la structure n’a pas su résoudre le problème.

Et alors ? Voilà qui est très commun, très humain ! Chez RHEOPOLE nous intervenons de manière ouverte, positive, dans un processus de co-construction, afin de faire monter l’entreprise en compétence sur le traitement de ces situations ; il ne s’agit pas de désigner des coupables, générateurs de RPS, mais, au contraire, de trouver ensemble des modes de fonctionnement satisfaisants pour chacun et chacune.

 En revanche, ne pas prendre à bras-le-corps les troubles psychosociaux serait grave.

 Faisons un parallèle avec la santé en général. Pour l’OMS, la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social (et pas seulement l’absence de maladie ou infirmité). Peut-on pour autant veiller à la santé sans chercher à comprendre, prévenir ou traiter les maladies ? 

Etre proactif sur la QVT tout en refusant d’évoquer les RPS, ce serait comme parler de santé publique, de prévention, et faire de belles affiches souriantes, tout en détruisant les hôpitaux ainsi que tout ce qui permettrait de soigner les malades (médecins, médicaments, tout !) et en interdisant que le mot maladie soit prononcé. Quelle crédibilité alors pour les systèmes de santé et quelle société aurions-nous là ?

De la même façon, quelle confiance les salariés auraient en leur direction et quels collectifs seraient au travail, dans les entreprises qui ne chercheraient pas à comprendre les burnouts mais repeindraient la salle du restaurant ?

Bien sûr, dans certains cas, des recadrages individuels ou collectifs, dans la réalisation du travail ou dans le comportement, s’imposent. 

Par ailleurs, les situations et sensibilités personnelles – divorce, malade dans la famille, antécédent de burnout, etc – sont des paramètres individuels qui ont une influence sur la réaction aux situations professionnelles. Ces fragilités ne constituent cependant pas un argument pour balayer tout questionnement du fonctionnement de l’entreprise.

Comment agir sur les RPS dans la joie ?

Les méthodes employées chez RHEOPOLE sont modulables, afin que la réponse soit toujours sur mesure.

En revanche, parmi les points communs, vous trouverez :

– la conviction que ce qui a été précédemment décrit est la conséquence d’un manque de connaissance du sujet et non d’un cynisme de la direction

– le respect de chaque individu ; personne ne doit perdre la face

– l’inclusion de la question des RPS dans une démarche, plus large et plus positive, de QVT

– des activités collectives décloisonnées impliquant au mieux tous les acteurs concernés

– une facilitation de la projection positive, de la créativité, des surprises… 

 

Contactez-nous !

Le cabinet RHEOPOLE est référencé par la Carsat Rhône-Alpes. 

Des financements existent, renseignez-vous !

 

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